Les « Constellations Cellulaires » est le nom de la collection actuellement chez Le Phare, proposée par l’artiste-peintre Zaq Guimarães, dont le sujet est le résumé de sa recherche tant personnelle qu’artistique.

 

Il a commencé cette idée dans les années 1990 au moment de sa confrontation avec le milieu des patients atteints de maladies incurables. Les images médicales auxquelles ces patients sont quasi quotidiennement soumis témoignent du contact avec cette réalité. C’est aussi celles-ci qui ont servi de base pour son travail.

 

 Les « Constellations Cellulaires » reflète cette expérience d’un travail de cinq ans placé sous la perspective du patient qui encerclé visuellement par des formes insoupçonnées de vie que l’artiste propose de s’évader vers des formes cosmiques aux contours surréalistes.  Du microscope au télescope il atteint tout aussi bien les les micro-organismes que les constellations lointaines – mystérieuses et inatteignables comme la propre vie.

Inspiré surtout du surréalisme de Juan Miró, mais également de Niki de Saint-Phalle, Zaq a choisi un art qui donne du sens à quelque chose de nouveau. Car la peinture de Zaq se veut réconciliant. Entre la maladie et l’univers froidement observés par les médecins et les scientistes s’oppose cette vision qui unit mitochondries, virus et bactéries à des galaxies, nébuleuses, planètes e étoiles. Les formes microscopiques sont souvent dotées des filaments, semblables à des cils et à des antennes cherchant contact, voire une communication, qui sont certes précaires, mais qui à certains égards peuvent s’avérer pleines des possibilités. C’est pourquoi dès fois les formes se touchent et dès fois aussi se fusionnent, mais jamais complètement.

A l’intérieur de ses formes se mêlent des figures géométriques étranges – indices d’une mécanique qui suivent leur propre logique. Toutefois d’une palette très claire, Zaq met en avance les avantages d’une poésie universelle faisant un pont entre les deux inaccessibles mondes dont le patient est « la mesure de toute chose ». Cette collection qui comprend une trentaine d’œuvres aux trois formats montre la face d’un artiste hanté par ces images, mais qui a su les reproduire avec une joie de vie retenue et qui se met souvent en contrepoint d’une mélancolie bienveillante.

 Mario De Oliveira